Le B 25
Nous sommes le 3 mai 1944 sur la base aérienne de Solenzana en Corse, il est 7 heures du matin, l'équipage du B25C composé d'un pilote, d'un copilote, d'un largueur de bombe et de trois mitrailleurs, se prépare pour sa mission du jour : le bombardement d'un pont ferroviaire en Italie. Les 8 avions de l'escadrille s'alignent sur la piste, on donne le feu vert au décollage, il est 8h30. Le B25 s'envole pour sa mission. Mais trois minutes plus tard, les ennuis commencent, le moteur gauche semble avoir des ratés. L'avion est alors à une altitude de 400 pieds et à une vitesse relative de 180 mph. Puis le moteur repart et s'emballe à nouveau par intermittence, le copilote essaye d'enclencher le réglage du pas de l'hélice qui grille immédiatement. Au même moment, le largueur de bombes qui faisait des essais de tirs se rend compte que le moteur gauche dégage une fumée noire. Il remonte dans le cockpit et largue les 4 bombes de 1000 livres au-dessus de l'eau pour préparer un attérissage d'urgence. L'avion est alors à une altitude de 75 pieds au dessus de l'eau et à une vitesse de 100 mph... La queue touche l'eau en premier, le choc n'est pas trop violent, pas le temps de laisser un message radio de secours, l'eau s'engouffre déjà dans l'appareil. Le pilote ouvre l'écoutille et fait sortir son équipage. La commande du radeau de survie est déclenchée mais celui-ci se gonfle et explose. Les 6 hommes d'équipage se retrouvent en surface, sains et saufs... Un B25 de l'escadrille s'est détaché du groupe et de sa mission pour effectuer un survol autour de l'équipage perdu en mer. Un avion des secours en mer vient les chercher mais il est impossible d'embarquer les six. Il faudra attendre une vedette des secours en mer, une heure plus tard, pour ensuite rejoindre Bastia...
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